Le 15 juin 2025, dans la majestueuse basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome, l'Église catholique a béatifié un héros congolais tombé pour avoir choisi la droiture plutôt que le compromis avec l'injustice. Floribert Bwana Chui, jeune cadre à l'Office Congolais de Contrôle, a été assassiné dans la nuit du 7 au 8 juillet 2007 pour avoir refusé de laisser passer des denrées avariées importées par des réseaux maffieux opérant entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo. Il avait 26 ans.
La béatification de Floribert Bwana Chui résonne aujourd'hui comme un appel puissant à la conscience nationale. Dans un contexte marqué par la résurgence de la rébellion du M23 à Goma et les menaces qui pèsent sur la souveraineté nationale, son sacrifice prend une dimension prophétique. À travers lui, c'est toute une jeunesse congolaise qui est appelée à embrasser les valeurs de probité, de courage moral et de patriotisme.
Face à l'héritage de Floribert, le gouvernement congolais, sous l'impulsion du Président de la République, a intensifié son engagement dans la lutte contre la corruption, un mal profond qui ronge depuis des décennies les fondements de l'État congolais. Dans ses récentes allocutions, le Président a réaffirmé avec force sa détermination à assainir les institutions, à promouvoir une gouvernance éthique et à restaurer la confiance des citoyens envers la chose publique.
Le Président de la République s'inspire aujourd'hui de ce modèle pour impulser une politique de rupture. Il a lancé plusieurs campagnes de sensibilisation contre la corruption et mis en place une série de réformes structurelles. Des audits sont menés dans les régies financières, des responsables soupçonnés de malversations sont traduits en justice, et une Autorité nationale de lutte contre la corruption a été dotée de nouveaux moyens d'action. Le gouvernement a également renforcé les mécanismes de transparence dans les marchés publics, en mettant en œuvre des systèmes numériques de suivi budgétaire.
Plus symboliquement, le Président a évoqué la mémoire de Floribert Bwana Chui dans ses discours, le désignant comme une figure de référence pour tous les fonctionnaires et agents de l'État. Il a encouragé les jeunes à suivre son exemple, à ne pas céder à la tentation de l'enrichissement illicite, et à croire en une RDC juste, équitable et prospère.
Cependant, la lutte contre la corruption ne peut être l'affaire d'un seul homme ou d'un seul gouvernement. Elle doit devenir une cause collective, partagée par tous les citoyens. L'exemple de Floribert invite chacun à interroger sa propre conscience, à adopter des comportements intègres dans la vie quotidienne, que ce soit dans l'administration, le commerce, l'éducation ou la famille. C'est ainsi que la nation pourra renaître sur des bases saines.
À Goma, sa ville natale aujourd'hui encore sous occupation du M23, le nom de Floribert est devenu un symbole de résistance morale. Des écoles, des rues, des institutions commencent à porter son nom. La jeunesse gomatracienne, malgré l'insécurité et les privations, voit en lui un repère, une lumière dans la nuit. Sa béatification est une reconnaissance universelle de son martyre, mais aussi une victoire de la vérité sur la peur.
La corruption tue : elle tue les rêves, elle tue les hôpitaux, elle tue les écoles, elle tue la confiance. Floribert l'a bien compris. Et il a dit non. Ce "non" lui a coûté la vie, mais il a planté une graine qui, aujourd'hui, germe dans les cœurs.
Le Président, en érigeant la lutte contre la corruption au rang de priorité nationale, se situe dans cette continuité morale. Il ne s'agit pas seulement de réformes techniques, mais d'un combat éthique. Il en va de l'avenir du Congo. Il en va de la dignité de chaque citoyen. La mémoire de Floribert rappelle que la résistance à l'injustice n'est jamais vaine, qu'elle porte des fruits parfois longtemps après l'acte.
En cette année 2025, alors que les défis restent immenses, l'exemple de Floribert Bwana Chui vient nous rappeler que le courage individuel peut devenir une force collective. Le Président et son gouvernement ont compris que le renouveau de la RDC passe nécessairement par une lutte implacable contre la corruption. En cela, la mémoire du Bienheureux Floribert n'est pas seulement religieuse : elle est civique, patriotique et universelle.
Que son nom soit à jamais inscrit dans le cœur de la République.
Marco Baratto
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